L’art de la fuite est un secret
Victor est peintre. Il abandonne sur son chevalet une toile abandonnée pour fuir un danger mortel. Lequel ? Il prend le premier train pour n’importe où – mais vers le sud tant qu’à faire – et désactive son portable.
Est-ce parce que le narrateur est peintre ? La lumière occupe une place importante dans le récit où les ambiances et les lieux insolites se succèdent. Chacun est très évocateur et renvoie le lecteur à ses propres souvenirs ou rêveries : ville de province inconnue, station-service hors d’âge, maison inoccupée, ville portuaire…
Un récit en un seul chapitre, à lire d’une traite mais sans précipitation. Gilles Vidal joue avec les codes du polar comme avec ceux du récit initiatique, manie habilement les symboles, impose son rythme dans un jeu complice avec son lecteur.
Au bout de la fuite : la mort… ou l’amour ?
12,00€
Delph la Bibliovore
« Gilles Vidal est un maître quand il s’agit de laisser planer des ambiances. Ce roman est plein de poésie, un moment en dehors du temps dans lequel les sentiments sont passés au crible grâce à une écriture de haut vol! »
Les Lectures de l’Oncle Paul
« La peinture tient une grande place dans ce texte, mais ce n’est pas étonnant, sachant que Gilles Vidal est lui-même artiste-peintre. Des tableaux sombres, dans lesquels le noir prédomine, avec des coulures d’un brun rougeâtre, comme des dégoulinures de sang. D’ailleurs, la couverture est là pour en témoigner.
La poésie n’est pas absente non plus car Gilles Vidal n’oublie pas qu’il sacrifie pour son plaisir à cette forme littéraire qui subsiste, bon an mal an, malgré la défection du lectorat. »
Collectif polar : chronique de nuit
« Une fois encore, je me suis laissée porter par l’écriture de Gilles.
Par sa poésie qui fleurit entre ses lignes. Par ses parenthèses philosophiques. »
Encres vagabondes
« Gilles Vidal joue avec les codes du roman noir, choisissant des lieux inquiétants, comme cette grande maison inhabitée, aux murs couverts de tableaux, avec un atelier où l’on s’attendrait à rencontrer le fantôme du peintre…
L’auteur joue aussi avec les niveaux de langue sans négliger le respect de l’imparfait du subjonctif… »
Serge Cabrol
K-libre
« Servi par une écriture classique, qui renforce le côté onirique de l’histoire, peuplé de rôles secondaires et de décors qui incitent à s’arrêter, à souffler et à regarder le monde autrement (…) »
Black Novel 1
« … Belle réflexion sur l’art et sur la capacité de voir le monde qui nous entoure, Gilles Vidal utilise un rythme nonchalant pour prendre le temps de décrire devant nos yeux des peintures que Victor aurait pu créer (…) Si au lieu de se chercher soi-même, on trouvait l’autre ? L’art de la fuite est un secret s’avère finalement un roman plus profond qu’il n’y paraît. »
Mare Nostrum
« “L’art de la fuite est un secret”, c’est encore l’art de la description poussé à un joli niveau, où il est fait appel à tous les sens pour ravir notre esprit (l’accord parfait du coulommiers lorsque le vin au tanin ferme vient boxer la glotte juste après avoir fait macérer le fromage…) ou cette phrase du cinéaste expressionniste Japonais Kenji Mizoguchi : “il faudrait se laver les yeux entre chaque regard” (p. 23)»
Jeanne Desaubry
«Gilles Vidal, sans renoncer aux fondamentaux du polar, écrit à merveille ce qui concourt à la création de l’acte de peindre : la pulsion artistique, les émotions qui saisissent l’artiste devant les œuvres des autres et l’envie, le besoin qui pousse au creux des reins et dans le ventre, comme un désir sexuel, avec la même intensité irrépressible. »
Le Courrier Cauchois
« On connaît le principe de la fuite en avant. Gilles vidal aurait-il inventé celui de la fuite à reculons? En tout cas, si certains partent sans se retourner, son héros, lui, a du mal à ne pas tourner le regard vers le monde qu’il vient de quitter. Toutefois, ce peintre a été contraint de laisser sa toile sur le chevalet et de se diriger “vers le sud tant qu’à faire”»
Histoire(s) de lire… N°55
«Un roman d’une belle profondeur, porté par une écriture empreinte de fulgurances poétiques, qui confirme le talent et la large palette d’émotions que Gilles Vidal sait susciter chez ses lecteurs : son art de manier les mots comme le pinceau, n’est pas un secret pour ses admirateurs ! »
Christine Le Garrec